Les parcelles touchées par le
mildiou
Impacts qualitatifs et
recommandations :
Impacts
qualitatifs détaillés :
·
Altération aromatique : Outre les arômes
indésirables associés aux fragments de grappes sèches, le mildiou peut induire
des notes de champignon, de moisi, ou des arômes végétales marquées (poivron,
herbe coupée).
·
Dégradation des composés phénoliques : Les tanins peuvent
être oxydés ou dégradés, entraînant une perte de couleur, une astringence
excessive et une diminution de la complexité aromatique.
·
Risque de développement de Brettanomyces : Les raisins atteints
par le mildiou peuvent être plus sensibles à la contamination par ces levures,
responsables d'arômes de cuir, de bandage ou de médicament.
·
Instabilité microbiologique : La présence de sucres
résiduels dans les baies atteintes peut favoriser le développement de bactéries
lactiques et d'autres micro-organismes indésirables.
Recommandations
complémentaires :
·
Tri rigoureux à la réception : Un tri minutieux des
raisins à l'arrivée au chai est indispensable pour éliminer les baies
atteintes, les débris végétaux et les grappes sèches.
·
Suivi analytique renforcé : Des analyses fréquentes
(pH, acidité totale, sucres, composés phénoliques, etc.) sont recommandées pour
ajuster les conduites de vinification en fonction de l'évolution des moûts.
·
Enzymages ciblés : L'utilisation d'enzymes peut être
envisagée pour améliorer l'extraction des composés aromatiques et faciliter la
clarification des moûts.
·
Élevage adapté : L'élevage des vins issus de parcelles
touchées peut nécessiter des durées plus longues ou des conditions
particulières (barriques plus petites, bois plus neutre) pour favoriser
l'intégration des arômes et la stabilisation microbiologique.
·
Assemblages judicieux : L'assemblage avec des
vins issus de parcelles saines peut permettre d'atténuer les défauts et
d'améliorer la complexité aromatique.
Stratégies de
prévention à long terme :
·
Choix variétal : Privilégier des cépages moins sensibles
au mildiou.
·
Conduite de la vigne : Maintenir une bonne
vigueur des ceps, favoriser une aération du feuillage et éviter les excès
d'azote.
·
Protection phytosanitaire : Mettre en place un
programme de protection adapté, en tenant compte des conditions climatiques et
de l'évolution de la maladie.
En
conclusion, la gestion des parcelles touchées par le mildiou nécessite une approche
globale, de la vigne au chai, en passant par la vinification et l'élevage. Une
bonne maîtrise des techniques œnologiques associée à une adaptation constante
aux conditions spécifiques de chaque millésime permettra de limiter l'impact de
cette maladie et de produire des vins de qualité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire