L’état des lieux des connaissances |
Les conséquences pratiques en
vinification |
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1. Des pellicules
plus dures. C’est la conséquence classique des traitements tardifs au cuivre,
ceux qui laissent des résidus élevés. |
• Extraction sans
agression avec éraflage /foulage, enzymage : maîtrise du point n°1, |
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2. Un catalyseur des
oxydations rapides sur les jus. Dans le jus, le cuivre est un puissant
catalyseur d’oxydation, en particulier des composés soufrés aromatiques
présents dans la plupart des cépages. Donc fort risque de perte très précoce
des arômes fruités de raisin, en blanc et en rosé. |
• Débourbage soigné
: élimination d’une partie du cuivre qui a réagi et qui est chélaté avec les
bourbes • Protection précoce
contre les oxydations : maîtrise du point n°2 ci-dessus, |
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3. Un composé qui a
directement du goût. Dès qu’on arrive à doser plus de 1 mg/L, il y a très
rapidement des goûts métalliques perceptibles. Ces goûts peuvent rester sur
le vin, même si le dosage chute autour de 1 mg/L ou en dessous. Amplifie très
nettement toutes les sensations agressives dues aux composés soufrés
malodorants, à l’acide malique, aux
tanins agressifs en rouge ou la sécheresse de fin de bouche que peuvent
donner certaines levures (comme ICV K1 M………). |
• Choix d’une levure
aidant à maîtriser les sensations agressives en bouche : maîtrise du point
n°3, • Protection précoce
des vins finis : maîtrise du point n°6 et du point n°3 : l’acide ascorbique
aide à gérer les sensations agressives de milieu de bouche. |
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4. Le cuivre est très
toxique pour les levures. Les levures sont des champignons et on traite la
vigne avec du cuivre contre les champignons ! La seule étude chiffrée trouvée
sur Internet : à pH-6, avec 12 mg/I, en 5 minutes, 50% des Saccharomyces perdent leur viabilité !
Même si on ne peut pas extrapoler ces données directement pour un jus de
raisin, 5 à 6 mg/L sont sûrement négatifs pour les levures œnologiques. |
• Application
rigoureuse des bonnes pratiques de fermentation : maîtrise des points n°4 et
n°5, |
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5. Pas actif sur les
odeurs soufrées en fermentation. Le cuivre réactif s’est déjà combiné ou a
été chélaté ou a précipité pendant les phases préfermentaires. Ne pas compter
sur lui pour régler certains problèmes
en fermentation. |
• Application
rigoureuse des bonnes pratiques de fermentation : maîtrise des points n°4 et
n°5, |
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6. Un catalyseur des
oxydations lentes sur vin. S’il reste des niveaux élevés sur vin (plus de 0,2
à 0,3 mg/L), les vins auront une évolution oxydative plus rapide. |
• Protection précoce
des vins finis : maîtrise du point n°6 et du point n°3 : l’acide ascorbique
aide à gérer les sensations agressives de milieu de bouche. |
Avec les 6 points ci-dessus, il est évident que le cuivre
rend la vinification plus délicate.
En blanc et rosé, les précautions pour les raisins altérés fonctionnent aussi sur les raisins à risques cuivriques
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