Apporter de l'oxygène
pendant la macération en rouge
En rouge, les levures ont particulièrement besoin d'oxygène.
Les conditions de jus sont difficiles : azote faible et
sucres élevés. Les pics de température au-dessus de 28°C sont très pénalisants
pour leur survie et la fin de la fermentation. Ceci est vrai quel que soit le
moment du pic maximum de température.
Pendant la macération, l'oxygène rentre aussi dans des
réactions complexes. Il participe à la stabilisation de la couleur et à des
modifications chimiques des tanins. Ces modifications donnent des tanins à la
fois plus stables et plus enrobés.
L'aération du jus pendant la macération limite l'apparition
de composés soufrés malodorants. Ces composés provoquent aussi de l'amertume et
des tanins agressifs. Pour la maîtrise de la qualité de la couleur, des tanins,
et la " propreté " des arômes de raisin, il faut trouver la bonne
quantité et le bon rythme des aérations.
Voici Les moyens d'aération
d'une cuve de rouge pendant macération :
·
remontage au baquet de tout le volume de jus ou
·
délestage
complet de la cuve (avec apport d'oxygène pur par cliqueur dans la phase
liquide séparée ou vidange de la cuve avec un jet dans un baquet ou pompage de
retour du jus au travers d'un manchon d'inox fritté) ou
·
injection sous marc d'une quantité d'oxygène pur
par cliqueur.
Le pigeage (immersion mécanique du chapeau) est un bon moyen
de macération, mais il n'oxygène pas le jus pendant la fermentation.
Le millésime
s'annonce riche en tanins, avec des pellicules plutôt épaisses et dures.
Il faudra donc stabiliser ces tanins et les enrober sous marc pour éviter la
dureté gustative. Cette dureté est habituellement rencontrée avec de telles
pellicules.
Un programme adapté d'aération commence tôt : dès que le
chapeau est formé.
Dans les macérations
courtes de moins de 6 jours, il est souhaitable d'aérer tous les
jours.
Dans les macérations longues, il est souhaitable d'aérer
tous les jours pendant la fermentation active. Ensuite, il faut adapter le
rythme en fonction de la dégustation.
Avec les raisins altérés par Botrytis, il est souhaitable de
macérer très peu (2 ou 3 jours) avec des aérations sous marc. Ces aérations
cessent au décuvage et tant que la laccase reste active : test de casse
oxydasique négatif sur vin. Tant qu'on est sous marc et qu'on ne dépasse pas 4
jours de macération, les aérations n'ont que des effets bénéfiques : couleur
plus vive et plus stable, moins d'odeurs terreuses ou moisies.
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