Si on reprend les 4 stades majeurs de l’élaboration du vin, on verra que la probabilité d’apparition du
phénomène est présente partout :
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Agent responsable |
Conséquence Vin |
Probabilité d’apparition du phénomène |
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Brettanomyces |
Formation de
phénols- volatils |
Phase pré-
fermentaire |
Phase
fermentaire |
Elevage |
Conditionnement |
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|
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FAIBLE |
MOYENNE |
FORT |
FORT |
A/ Lors de la phase pré-fermentaire
:
C’est
l’ensemble des surfaces en contact avec le jus de raisin et le moût qui doivent
être pris en compte pour éviter toute formation de Biofilm, qui pourrait être à
l’origine de développement entre autres de levures d’altération. En effet, au
moment de la récolte, les conditions sont tout à fait favorables à la formation
rapide de Biofilm (Température, milieu, humidité) et beaucoup d’étapes
successives et de matériels vont être en contact. La mise en place d’opérations
de nettoyage et désinfection à fréquence régulière, permettra de contrôler et
d’éviter ces formations à l’origine des contaminations. Des solutions
thermiques peuvent être mises en œuvre en cours de vinification avant FA (flash
détente ou thermovinification) permettent de réduire les populations au moment
du traitement.
B/ Lors des fermentations alcoolique
(FA) et malo-lactique (FML) :
L’ensemencement des moûts par des levures
sélectionnées (LSA) est un bon moyen non seulement d’assurer les FA mais mais
de limiter les compétitions et d’éviter l’implantation et le développement des
Brettanomyces. De même, un sulfitage équilibré et raisonné sera également un
élément indispensable, pour éviter toute période de latence ou non protection,
qui serait propice au développement des Brettanomyces. Il en sera de même pour
la FML, qui passera également par une bonne gestion du SO2. A ce niveau-là, et
nous le verrons par la suite, un état de surface parfait des contenants et des
matériaux est indispensable.
C/Phase élevage :
La présence
des Brettanomyces dans les lies , avec parfois de forts taux de phénols
volatils, nécessite de recourir à des opérations de soutirage .
A ce stade, deux opérations physiques peuvent
intervenir pour éliminer les Brettanomyces :
·
Filtration avec des membranes < 1µ de porosité (MFT)
· Flash pasteurisation
Etat de
surfaces des contenants et fréquences des opérations d’hygiène.
D/ Phase Conditionnement :
Le développement des Brettanomyces peut se
faire sans problèmes, dès le moment ou une ou quelques cellules sont présentes
lors de la mise en bouteilles. La filtration finale stérilisante adaptée sera
un des moyens d’éliminer ces cellules. Importance de l’hygiène (chimique et
thermique) dans les circuits et sur les extérieurs des matériels.
La présence
de levures d’altération type Brettanomyces est un élément à prendre en compte
tout au long de la chaine technologique de transformation du raisin au vin. Si
la maitrise des risques passe par des phases œnologiques majeures (maitrise des
phases FA/FML, contrôle SO2 stabilisation des vins ….), c’est au travers d’une
bonne maitrise et rigueur dans les opérations de nettoyage et désinfection
qu’il faudra également se tourner. A chaque étape, de la récolte du raisin
jusqu’au bouchage de la bouteille, un mode opératoire précis et raisonné doit
être mis en place (procédure stricte ou procédure adaptée) afin de mettre
toutes les chances de son côté pour éviter le développement des Brettanomyces.
Il existe
une forte variabilité au niveau des souches de Brettanomyces en termes de
production de phénols volatiles, en termes de résistance aux sulfites et en
termes d’optimum de croissance. Cette même diversité existe pour la matrice
vin, ce qui rend complexe la détermination de seuil.
Le
risque zéro n’existe pas lorsque l’on choisit de ne pas filtrer stérilement, de
ne pas pasteuriser son vin et de ne pas sulfiter correctement


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